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Séjour dans le Diois

16 Juin

Séjour dans le Diois

Séjour de randonnées à partir du camping du Lac Bleu à Chatillon en Diois

Séjour à Chatillon en Diois du 16 juin au 21 juin 2019

 

Quitter la pollution de Grenoble pour humer les senteurs du sud, tel était notre objectif en nous retrouvant à 15 au cirque d’Archiane. Les premiers arrivés attendirent avec patience les retardataires.

Chaussures aux pieds nous prenons la direction de la cascade : 5 kms avec un dénivelé de 300m. Nous ne l’atteindrons pas. Gislaine est partie en éclaireur et à ses dires  le sentier est rocailleux et accidenté. Nous nous rabattons sur le sentier des vautours sous une chaleur torride. A l’arrivée, à l’unanimité nous faisons une halte au bar sans alcool d’Archiane. Empressée de me désaltérer je renverse le verre  de Maryvonne qui a eu le plaisir d’avoir son short baptisé au sirop de citron.

Arrivés au camping nous prenons possession des mobil-homes qui à notre déception ne sont pas contigus. Pour le premier soir nous avons droit à un apéro offert. Les langues se délient et Anne-Marie veut trinquer à plusieurs reprises car son départ à la retraite est proche. Elle s’en mordra les doigts car tout le long du séjour, elle sera entre deux eaux !  Le repas traine en longueur,  Annick A perd patience et supplante le serveur qui semble ne pas être un pro du service.

Lundi, au réveil la moitié de la troupe est gelée : la nuit a été froide. Maryvonne me toise d’un regard noir car, parait il, je ronflais ! Après un petit déjeuner bien copieux nous prenons les voitures afin de rejoindre le départ pour la rando des Sucettes de Bornes : 570m de dénivelé sur une distance de 10 kms. La balade est idéale : chemin ombragé et bien carrossé. A notre retour, Annick R motive Marie- Christine, Olivier, Annick A, Pascale et Maryvonne pour une plongée dans le lac tandis que Jacques choisit la piscine pour se rafraichir. Quant à Yves et Gislaine, ils reviennent de leur périple en tandem. Cette année Josiane et Gilbert nous font faux bond, ils n’ont donc pas d’autres  tandémistes pour les accompagner sur les petites routes locales. Et dans un certain sens, c’est tant mieux car ils peuvent s’engueuler sans retenue, avec juste quelques écureuils et pinsons des bois pour témoins. La Drôme, ça grimpe énormément ! Ça saute aux yeux, même pour un miro ! Jugez plutôt : premier jour, 3 cols et 1100 m de dénivelé, le deuxième jour 3 cols également avec 1500m de dénivelé. Mais quel plaisir de pédaler sur ces petites routes tranquilles bordées de vergers de noyers, de champs de lavande ou de vignes ! Plus haut les cultures laissent la place aux forêts de feuillus et de pins et aux alpages à moutons. L’ombre des arbres ou la fraicheur d’un ruisseau qui court au bord de la route les aide à bien gravir les pentes raides des cols de Grimone et de Menée. Au retour au camp de base, ils apprécient le bain de fraicheur dans le lac bleu. C’est surtout un grand soulagement pour Gislaine dont le fessier a surchauffé dans la montée du Col de Menée. Pascale lui propose des couches culottes pour soigner son fût douloureux mais cette prescription ne l’emballe pas.

La deuxième nuit, si elle est moins fraiche, nous laisse songeur. Les mobil homes ont vibré. Est-ce le Loch Ness qui est sorti du lac ou est ce la terre qui a tremblé ? Nous ne le saurons pas : les dieux nous en voudraient ils ? Le groupe reste uni et Gislaine et Yves décident de laisser leur tandem pour se joindre à notre groupe de marcheurs. La destination du jour est l’abbaye de Valcroissant, l’idée est d’attirer la clémence des dieux. Pas de chance cette rando nous réserve des surprises. Pour ma part je ne vois pas une bifurcation et emmène Marie-Christine dans une mauvaise direction : un passage dangereux me fait stopper et heureusement Dominique perçoit la signalisation manquée et nous reprenons la bonne direction. Nous rejoignons le restant du groupe et racontons notre mésaventure. Nous poursuivons et cette fois un passage délicat se présente. Nous ne prenons pas de risque et faisons demi-tour. Nous ne ferons ce jour que 4 kms et 300m de dénivelé. C’est peut être mieux ainsi car nous devions atteindre la Pierre du Sacrifice. Qui sait ce qui pouvait nous attendre ? Annick A nous propose de visiter Die et de nous rendre chez Achard et Verdurant, confiseur émérite aux dires d’Annick A. Ce n’est pas notre jour de chance, l’établissement est fermé ! Ne voulant pas rester sur un échec, nous prenons la direction du Claps de Luc en Diois. Pour certains nous entreprenons de monter au Saut de la Drôme, chaussés de sandalettes. D’autres les « bidochons » du groupe s’installent à une terrasse de café. Lorsqu’il s’agit de régler la note, Brigitte constate qu’elle a perdu sa carte bancaire. Il n’y a pas de réseau, impossible de joindre sa banque. Gislaine se propose de la ramener sur le champ au camping. Olivier, en chevalier servant les accompagne. A notre arrivée, tout est réglé, il n’y a pas eu de retrait et la banque a bloqué la carte.

Mercredi nous ciblons un circuit au départ de Châtillon : la Combe de Bain : 12kms et 600m de dénivelé. En cours de balade nous apprenons qu’Olivier a des courbatures à l’estomac ! Quel Argan cet Olivier ! Maryvonne s’improvise en Docteur Dafoirus ce qui provoque l’hilarité du groupe. Nous reprenons notre sérieux car la descente est en dévers sur chemin étroit. Olivier fait des siennes, glisse, se rattrape et déclare : »j’ai eu froid mais finalement cela fait du bien car je transpirais à n’en pas finir » !

Jeudi, les tandémistes remontent en selle .Quant à nous, le temps étant mitigé, nous choisissons de faire une boucle autour de Châtillon : le tour du Bez. Le soleil est au rendez-vous finalement. Marie Christine lance une nouvelle mode : la lunette monocle pare-soleil. C’est parfait sa reconversion professionnelle est assurée. Le métier de kiné est dur et avec les ans les troubles musculo squelettiques apparaissent alors pourquoi pas styliste pour sa fin de carrière !  Nous rencontrons un membre de l’association culturelle de Châtillon qui nous propose une visite guidée du village dans l’après midi. Pendant ce temps les tandémistes sont remontés en selle mais pour une balade courte afin de se joindre à nous pour la visite commentée du village. Ils filent à Die par des petits chemins rendus glissants par l’averse de la nuit et ils évitent la chute de justesse. A Die, presque tout est fermé, à l’image de la maison du tourisme. Gislaine trouve une explication possible sur un panneau d’information qui précise que la ville s’apprête à recevoir le passage des troupeaux en route pour les alpages et que les membres du comité d’accueil sont mobilisés pour l’évènement. Dommage, nous serons repartis lors de la transhumance. Sur le chemin du retour, nos sportifs coincent la chaine lors d’un changement de plateau et sans les outils ad hoc impossible de la débloquer ! Retour sur Die en roue libre dans les descentes pour se faire dépanner mais à 13h00 tout le monde fait la sieste. Sur le passage ils trouvent un jeune Diois qui ne dort pas et qui propose son aide. Ô miracle, tel le messie, il débloque la chaine avec son tournevis magique. L’heure perdue leur fait manquer la visite commentée du guide qui nous a transportés aux temps des conflits entre catholiques et protestants. Nous avons droit à un bref historique sur les guerres de religion du temps des huguenots. Dans le cadre de l’emplacement de l’ancienne église le guide nous fait revivre les évènements marquants. Nous imaginons Henri IV signant l’édit de Nantes en 1598 qui donnait aux protestants le droit de culte. Louis XIV le révoquera en 1685 ce qui entrainera les persécutions. Il faudra attendre 1787 pour que Louis XVI signe l’édit de Versailles qui permet à toute personne de bénéficier de l’état civil sans devoir se convertir.

Après un tel historique nous faisons le choix de nous rendre dans une cave afin de chasser les horreurs qui nous ont été contées. Gislaine et Yves nous rejoignent pour la dégustation.

Au retour nous commençons les nettoyages de mobil homes. Martine nous épate car elle nous révèle ses talents de « geek ». Afin de prévenir Pascale qu’elle a trouvé un balai dans son mobil home, elle lui envoie un SMS. Et oui c’est plus rapide que de franchir les 30 m qui séparent les 2 bungalows.

Vendredi c’est le retour vers Grenoble. Nous effectuons un dernier tour sur la terre de Giono, en surplomb de Châtillon. Michel en profite pour nous proposer la destination de l’Aubrac pour l’année prochaine. Il ne lui reste plus qu’à nous trouver l’hébergement. On est prêt à repartir, heureux grâce à tous les bons moments passés ensemble.

                                                                                                   Yves et Laurence